En l’absence d’une bonne hygiène bucco-dentaire, les bactéries de la plaque dentaire tendent à se minéraliser. Elles forment ainsi un dépôt de tissu calcifié au niveau des dents, c’est le tartre. Le détartrage vise à éliminer cette substance qui se forme le plus souvent au niveau des incisives inférieures. Professeur Mouhamed Sarr, chef du service d’odontologie de l’hôpital Abass Ndao de Dakar, recommande un détartrage régulier des dents pour éviter plusieurs troubles associés à la longue présence du tartre.
Le tartre, ennemi de la santé buccodentaire
Le détartrage est une technique de prise en charge médicale qui consiste à enlever la plaque résiduelle qui se dépose sur la dent au fur et à mesure que l’hygiène buccodentaire se dégrade. Le tartre peut, à la longue, provoquer le déchaussement des dents ou une inflammation des gencives. « Le dépôt du tartre sur la gencive peut engendrer un recul de cette dent. Il y aura également une perte des ligaments et des os qui la soutiennent et par conséquent, une mobilité de la dent qui va conduire à sa perte définitive », selon professeur Sarr. Le tartre favorise également des troubles tels que les abcès, la mauvaise haleine, l’inflammation et le saignement des gencives etc.
Détartrage dentaire, à faire tous les 6 mois !
Une bonne hygiène dentaire est certes une mesure préventive contre le tartre mais, elle ne suffit pas pour l’éliminer totalement. « Même avec l’hygiène la plus rigoureuse, vous avez des dépôts qui sont sous la gencive donc il est impératif de faire un détartrage tous les 6 mois pour éliminer ce tartre et participer au maintien des dents le plus longtemps possible », conseille docteur Sarr. La fréquence du détartrage peut varier d’un patient à un autre. Certains auront besoin de 2 à 3 séances de détartrage par an alors que d’autres peuvent se suffire du conseil de notre dentiste.
Pour une bonne santé bucco-dentaire, le détartrage est vivement conseillé à tous, surtout aux diabétiques et malades cardiaques qui doivent éviter à tout prix le risque de foyer infectieux. La situation est d’ailleurs plus critique chez eux, car ils sont exposés à une forte propagation des bactéries dans leur corps.
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