
La fracture est un accident très fréquent chez les enfants qui sont des sujets très actifs en période de croissance. La traumatologie infantile est ainsi le premier motif d’hospitalisation des tout-petits. La plupart des fractures sont des accidents domestiques selon le docteur Ndéye Aby Ndoye, chirurgienne-pédiatre à l’hôpital Albert Royer.
En période de croissance, l’enfant a tendance à se mouvoir dans tous les sens en prenant inconsciemment des risques qui peuvent lui causer une fracture d’un os. « L’os de l’enfant a ses particularités. Il est plus chargé d’eau comparé à celui de l’adulte. Les études ont montré que les accidents domestiques sont plus fréquents sur la liste des causes de fracture chez l’enfant », nous explique docteur Ndéye Aby Ndoye. Les membres supérieurs notamment les bras sont le plus souvent le siège des fractures. « Les fractures distales du radius (os de l’avant-bras, NDLR) sont plus répandues, ensuite viennent les fractures du coude. Mais, en pédiatrie, tous les segments d’os peuvent être touchés par les fractures », ajoute-t-elle.
La prise en charge de la fracture de l’enfant est différente de celle de l’adulte et il ne faut pas recourir aux méthodes traditionnelles qui sont souvent sources de complications aux séquelles très graves. « Chez l’enfant, on fait plus de traitement orthopédique. On lui met un plâtre pendant le délai nécessaire et on opère beaucoup moins que chez l’adulte. Il nous arrive de recevoir des enfants qui ont eu un traitement chez un médecin traditionnel avec un garrot. Et c’est ce dernier même qui entraîne les complications. Alors qu’à la base, c’était juste une fracture simple qui aurait pu être traitée facilement. Finalement, l’enfant se retrouve avec un membre déficitaire et qui a une complication gravissime qu’on appelle, le syndrome de volkman », prévient notre chirurgienne-pédiatre.


Pour la prévention, il faut une prise en charge précoce en cas de traumatisme du squelette chez l’enfant. Selon docteur Ndéye Aby Ndoye, « La fracture est une urgence et est parfois accompagnée d’une forte douleur qu’il faut gérer dans les plus brefs délais ». La majeure partie des fractures chez l’enfant est sans gravité et se soignent sans complications post-traitement.
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