
La migraine est la plus fréquente des céphalées. Elle est une maladie caractérisée par la survenue répétitive de maux de tête parfois associés à des vomissements. Le plus souvent, elle implique des facteurs génétiques et environnementaux. Selon docteur Marième Soda Diop, neurologue à l’hôpital Fann, la migraine touche plus les femmes que les hommes et elle n’est pas une maladie à banaliser.
Attention ! Tout mal de tête n’est pas migraine
La migraine a des particularités qui la distinguent des autres maux. « Elle se manifeste par des douleurs qui sont localisées à une partie de la tête. Elles peuvent aussi se déplacer en fonction de la crise, la topographie n’est pas fixe. Ce sont aussi des douleurs pulsatiles, c’est-à-dire qu’elles donnent l’impression qu’il y a quelque chose qui bat dans la tête. Elles sont en général augmentées par la lumière, c’est la photophobie, ou par le bruit, c’est la phonophobie. La migraine est souvent accompagnée de nausées ou de vomissement, ou les deux à la fois. C’est rarement une douleur brutale, elle survient progressivement et a tendance à s’accentuer à l’effort physique ou à l’effort de concentration. Ces signes sont assez spécifiques de la migraine et la différencient des autres types de céphalées classiques dont les patients se plaignent ».
Quelques causes de la migraine…
Certains facteurs peuvent favoriser une crise de migraine. Le stress, le facteur familial, l’émotion, le cycle hormonal féminin sont entre autres causes qui peuvent déclencher ce type de céphalée. Selon docteur Marième Soda Diop, « la migraine survient chez une personne qui, lorsqu’on explore son histoire, on retrouve des situations de migraine chez les parents et les ascendants. Les facteurs favorisant sont souvent liés à des situations de stress, de contrariété ou bien une situation de détente brutale, c’est ce qu’on appelle les migraines de week-end, c’est-à-dire que toute la semaine on a été sous tension, on a beaucoup travaillé et brutalement on s’arrête. Il existe aussi des facteurs hormonaux qui sont retrouvés chez la femme. Ils surviennent durant la période des règles, chez les femmes qui prennent une contraception orale. Des aliments tels que le chocolat et l’alcool peuvent également être des éléments déclencheurs. Il y a surtout les facteurs sensoriels tels que la lumière trop vive, le bruit, certaines odeurs et parfois certains décors comme les rayures. La faim peut aussi déclencher une crise de migraine. Certaines migraines sont liées aux changements du climat ».


Le traitement de la migraine
La douleur migraineuse est handicapante et chronique, mais avec un bon traitement de fond, ces crises peuvent être espacées selon docteur Marième Soda Diop. « Quand on a des maux de tête qui se répètent, qui sont assez cycliques et qui ont les caractéristiques que je vous ai déjà décrites, il faut aller en consultation de neurologie. C’est une maladie connue et codifiée. Il y a des traitements qui peuvent espacer les crises même s’il est difficile d’en guérir totalement ».
Précautions à prendre…Pour prévenir les migraines, il est primordial d’avoir une hygiène de vie correcte. C’est-à-dire, se coucher et se réveiller à des heures fixes et régulières, dormir assez mais pas trop longtemps, éviter les excitants, juste avant d’aller se coucher et apprendre à gérer son stress. Docteur Marième Soda Diop recommande entre autres, « d’avoir une activité physique régulière, bien manger pour éviter les hypoglycémies en cours de journée, éviter l’exposition trop fréquente aux écrans d’ordinateurs, de tablettes, de téléphone en faisant des pauses régulières de sorte à ne pas trop solliciter son cerveau ».