
L’éjaculation précoce figure parmi les motifs les plus fréquents de consultation. Elle n’est pas considérée comme une maladie en tant que telle mais plutôt comme une difficulté chez l’homme à pouvoir contrôler son excitation. Selon Docteur Lamine Niang, urologue à l’hôpital général Idrissa Pouye (ex HOGGY), c’est la pathologie sexuelle la plus fréquente chez l’homme.
C’est quoi exactement ?
L’éjaculation précoce se traduit par une éjaculation qui survient trop vite. « Si à chaque fois l’homme éjacule avant l’orgasme de la femme et que cela soit fréquent, on peut penser qu’il y a une éjaculation précoce », précise docteur Lamine Niang. Le diagnostic de ce trouble sexuel repose en général sur le temps d’éjaculation jugé trop rapide. Pour les spécialistes, on parle de précocité lorsque l’éjaculation survient dans la minute qui suit la pénétration vaginale. « Souvent, on donne un délai de 2 minutes. Cela veut dire que ceux qui éjaculent avant les 2 minutes sont dans une situation plus compliquée à traiter. Mais, tous ceux qui parviennent à dépasser les 2 minutes peuvent subir facilement un traitement comportemental pour pouvoir tenir encore plus longtemps ».
Des causes difficiles à identifier !
Pour l’éjaculation précoce, il est difficile de déterminer telle ou telle autre cause. Mais le plus souvent, elle est d’ordre psychologique. « Certains souffrent de ce trouble parce qu’ils ont des rapports sexuels dans des circonstances particulières. Pour d’autres, c’est lié au stress et à l’anxiété », selon docteur Niang. Ce dysfonctionnement sexuel pourrait parfois être lié à des causes physiques telles qu’une maladie neurologique, une inflammation de la prostate, une hypersensibilité du gland, entre autres. Dans toutes les circonstances, il est préférable d’aller consulter un médecin pour établir si la cause est physique ou psychologique afin de suivre un traitement adéquat.


L’éjaculation précoce, un trouble à traiter.
Il est important de traiter l’éjaculation précoce parce qu’elle peut être source de problèmes dans un couple si elle persiste. Il existe des médicaments qui peuvent avoir un effet positif mais le meilleur traitement c’est la thérapie comportementale qui apprend l’homme à retarder son éjaculation. « On demande aux patients, quand ils ressentent que l’éjaculation est imminente, d’arrêter les mouvements pour respirer et attendre que cette sensation parte pour reprendre. Ils peuvent aussi correspondre les mouvements à leurs respirations, ce qui est un peu difficile et nécessite un apprentissage dans le temps ».